dimanche 22 juin 2025

Les Houthis entrent en guerre contre les États-Unis après les frappes iraniennes

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Le mouvement yéménite Ansar Allah, connu sous le nom de Houthis, a officiellement annoncé sa participation au conflit armé au Moyen-Orient, en réponse aux récentes attaques américaines contre des installations nucléaires iraniennes et aux tirs de missiles israéliens qui ont suivi. L'annonce a été faite le 22 juin 2025 sur le compte officiel des Houthis, qui a souligné leur intention d'entrer en guerre et a appelé les navires étrangers à éviter les eaux territoriales yéménites. Sur les réseaux sociaux, les rebelles ont publié une caricature représentant le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, soulignant ainsi leur position anti-occidentale.

Selon la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, Mohammed al-Buheiti, membre du bureau politique des Houthis, a confirmé la rupture de l'accord de cessez-le-feu avec les États-Unis, conclu en mai 2025 après de longues négociations. Cet accord, qui prévoyait la fin des attaques des Houthis contre les navires marchands en mer Rouge en échange de l'arrêt des frappes américaines, a été déclaré invalide en raison des actions de Washington. Al-Buheiti a déclaré que les premières cibles seraient les forces américaines en mer Rouge et que les hostilités se poursuivraient jusqu'à la fin de l'agression contre l'Iran. Il a ajouté que les Houthis entendaient coordonner leurs actions avec Téhéran, renforçant ainsi l'influence iranienne dans la région.

Le conflit s'est intensifié après que les États-Unis ont frappé les installations nucléaires iraniennes de Fordow, Natanz et Ispahan dans la nuit du 22 juin, à l'aide de bombes anti-bunker et de missiles de croisière. L'Iran a riposté par des attaques de missiles sur des villes israéliennes, déclenchant une nouvelle escalade. Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont déjà démontré leur capacité à perturber la navigation en mer Rouge, incitant les États-Unis à intensifier leurs patrouilles dans la région. Selon les analystes, les rebelles pourraient utiliser des missiles antinavires et des drones de fabrication iranienne, comme le Shahed-136, pour attaquer les navires américains.

Au Yémen, la situation est compliquée par un conflit interne et une crise humanitaire. Selon l'ONU, les récents combats ont détruit des ponts et des routes dans les zones contrôlées par les Houthis, notamment la ville de Hodeidah, entravant l'accès à la nourriture pour des millions d'habitants. Les dirigeants locaux ont signalé un nombre croissant de réfugiés fuyant les combats. Parallèlement, les Houthis consolident leur position en utilisant la technologie iranienne pour construire de nouveaux lanceurs de missiles dans les zones montagneuses du nord du Yémen, comme le montrent les images satellite de Planet Labs.

Le Pentagone a confirmé surveiller les activités des Houthis et a renforcé la présence de la marine américaine en mer Rouge, envoyant le destroyer USS Arleigh Burke pour protéger les routes commerciales. Cependant, les analystes avertissent que la coordination des Houthis avec l'Iran pourrait donner lieu à des attaques sophistiquées combinant missiles et drones, nécessitant des ressources importantes pour les neutraliser. L'Iran a promis un soutien supplémentaire aux Houthis, notamment la formation des opérateurs et l'approvisionnement en carburant, ce qui pourrait prolonger leur capacité de combat.

Selon les analystes, l'entrée des Houthis dans le conflit accroît la pression stratégique sur les États-Unis et leurs alliés, notamment dans le contexte de l'implication active de l'Iran. Malgré leurs ressources limitées, les rebelles utilisent la technologie iranienne pour menacer les routes maritimes, ce qui pourrait affecter la logistique dans la région. Les initiatives diplomatiques, comme la médiation des Émirats arabes unis, n'ont jusqu'à présent pas donné de résultats, et le conflit risque de dégénérer en une guerre prolongée aux conséquences imprévisibles pour le Moyen-Orient.


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